de la Chalosse au Piémont Pyrénéen
voyage aux portes du Béarn et du Pays Basque
12 octobre 2019
Au programme de ce périple, des lieux aussi divers que captivants à découvrir pour les amoureux du patrimoine :
• Incursion en Chalosse avec le château de Poyanne, chef-d’œuvre d’époque Louis XIII non ouvert au public
• les salles du Beatus à Saint-Sever,
inaugurées en 2018
• le Pays d’Orthe avec l’imposante abbaye de Sorde au bord du gave d’Oloron, tout juste restaurée
• un interlocuteur exceptionnel pour la visite privée du château
de Gramont, dans la principauté de Bidache
• et une percée au cœur du Pays Basque vers le centre d’interprétation des stèles de Larceveau
Déjeuner "chalossais" et pause dînatoire "basquaise" complètent agréablement le parcours.
La première de nos étapes sera le château de Poyanne, surnommé pour la pureté de ses lignes « le Cheverny des Landes ».
Gravement endommagé, ce patrimoine remarquable a été sauvegardé au cours d’une campagne de travaux de dix ans (1999/2009) menée par le Conseil départemental des Landes. Mais il n’est pas accessible au public, car la restauration des intérieurs reste à effectuer. C’est donc à titre tout à fait particulier que nous sommes accueillis, pour cette visite, par Mme le Maire honoraire de Poyanne.
2e étape de cette matinée : le Musée d’Art et d’Histoire du Cap de Gascogne à Saint-Sever, installé dans l’ancien couvent
des Jacobins, où nous sommes attendus pour une visite spécialement consacrée aux salles du Beatus inaugurées en 2018.
Ce document d’exception date du XIe
siècle. Il s’agit en France de l’unique copie d’un manuscrit carolingien initialement rédigé par un moine espagnol, Beatus de Gérone, dont l’objectif était de livrer un commentaire du Livre de l’Apocalypse
de saint Jean. Il n’en subsiste que 26 exemplaires plus ou moins fragmentaires dans le monde.
La richesse particulière du Beatus de Saint-Sever réside dans l’ensemble
formé par ses 105 splendides enluminures. Quatre salles du musée lui sont aujourd’hui entièrement dédiées : elles font découvrir l’histoire générale des Beatus, les techniques d’ornementation
des documents médiévaux, et permettent d’accéder à l’ensemble des représentations dans des conditions optimales, grâce à des reproductions agrandies et à l’ouvrage numérique récemment
conçu, fruit des nouvelles technologies (l’original, conservé à Paris par la Bibliothèque Nationale de France, étant inaccessible au public).
L’une des pièces-maîtresses du Beatus de Saint-Sever
: sa mappemonde, représentation du monde autour de l’an 1000.
Nous sommes spécialement attendus, en dehors de l’ouverture habituelle, pour la présentation de
cette pièce unique et du concept muséographique qui l’entoure.
Nous rejoindrons l’abbaye Saint-Jean de Sorde, ancienne possession, depuis la fin du XVIIe siècle jusqu’à l’époque révolutionnaire, de la congrégation des Bénédictins de Saint-Maur, qui relevèrent le site ravagé par un gigantesque incendie lors des Guerres de religion.
Les moines de Sorde appartenaient au courant réformateur mauriste, illustré en Médoc par les Bénédictins de Soulac connus pour avoir fondé la basilique Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres, mais aussi pour leur prieuré de Macau, dépendance de l’abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux, dont relevaient autrefois plusieurs des îles de l’estuaire de la Gironde.
En milieu d’après-midi, nous parviendrons au but principal de notre voyage : le château de Bidache, dont les ruines impressionnantes dominent le paysage alentour. Elles reflètent encore la puissance des ducs de Gramont, seigneurs (1672/1789) de la terre de Lesparre qui couvrait plus de 30 communes actuelles du Médoc, tissant ainsi un lien historique entre les deux pays.
Cette visite sera exceptionnellement commentée pour A2PL par Olivier Ribeton, directeur du Musée Basque et de l’Histoire de Bayonne, spécialiste de l’histoire de la maison de Gramont, qui nous fera partager son savoir et la magie des lieux.
N’hésitez pas pour préparer votre visite à découvrir la superbe reconstitution virtuelle en 3D du château avant l’incendie, disponible sur YouTube (réalisation : B. Jachiet et JP. Michaud pour l’association Bidacheculture, sous la direction scientifique d’O. Ribeton)